Sous seing privé

Acheter sa maison en sci : avantages fiscaux et limites à connaître en 2024

Acheter sa maison en sci : avantages fiscaux et limites à connaître en 2024

Acheter sa maison en sci : avantages fiscaux et limites à connaître en 2024

Qu’est-ce qu’une SCI et pourquoi l’envisager pour un achat immobilier ?

Créer une Société Civile Immobilière (SCI) pour acheter sa résidence principale ou un bien locatif est devenu courant chez les familles, les couples ou les investisseurs. Pourquoi ? Parce que cette structure permet de faciliter la gestion du patrimoine, tout en offrant des avantages fiscaux non négligeables. Mais attention : tout ce qui brille n’est pas or…

Avant de vous lancer, mieux vaut comprendre ce qu’est réellement une SCI. Il s’agit d’une société de personnes créée entre au moins deux associés (souvent des membres d’une même famille), dans le but de détenir un ou plusieurs biens immobiliers. La SCI agit comme une “coquille” juridique qui détient le bien ; les associés, eux, reçoivent des parts sociales proportionnelles à leur apport.

Elle est régie principalement par les articles 1832 du Code civil et suivants, ainsi que par les règles du Code général des impôts pour sa fiscalité. Reste à savoir si c’est, dans votre cas, un outil pertinent…

Avantages fiscaux d’une SCI : ce qu’il faut savoir en 2024

La SCI peut être soumise à deux régimes fiscaux distincts : l’impôt sur le revenu (IR) ou sur option, l’impôt sur les sociétés (IS). Ce choix a des conséquences importantes sur votre imposition et la structure du patrimoine familial. Voyons les bénéfices à en retirer, en 2024.

La transparence fiscale à l’IR

En optant pour l’IR, chaque associé est personnellement imposé sur sa quote-part des résultats de la SCI. Cela signifie que si la SCI loue un bien et réalise des bénéfices, ces sommes sont imposées au niveau de chaque associé, selon sa situation personnelle.

Avantages en 2024 :

La fiscalité à l’IS : un outil de capitalisation

Ce régime parfois déroutant permet à la SCI de s’autonomiser sur le plan fiscal. Elle paie l’impôt sur ses bénéfices (15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfice, puis 25 % en 2024 au-delà), et les associés ne sont imposés qu’en cas de distribution de dividendes. Cela permet de capitaliser les revenus au sein de la société en toute légalité.

Les points intéressants :

Mais gare à la fiscalité en cas de revente : la plus-value est calculée sur la valeur nette comptable (et non sur le prix d’acquisition initial), ce qui peut générer une imposition plus lourde.

Acheter sa résidence principale en SCI : une fausse bonne idée ?

Si l’achat d’un bien locatif via une SCI présente nombre d’atouts, qu’en est-il de votre résidence principale ? C’est ici que les choses se corsent…

Le Code général des impôts est clair : certaines exonérations fiscales (notamment sur la plus-value liée à la résidence principale) sont réservées uniquement aux personnes physiques. Acheter sa maison via une SCI revient alors à s’en priver.

Quelques effets pervers :

En résumé : réserver la SCI à l’achat locatif ou à l’organisation du patrimoine familial est souvent plus judicieux.

Aspects patrimoniaux : transmission et organisation familiale

La grande force de la SCI, c’est sa souplesse dans la transmission. Elle permet d’éviter l’indivision classique, souvent source de conflits, en structurant la propriété à travers des parts sociales.

Par exemple, un couple peut transmettre progressivement la nue-propriété des parts à ses enfants, tout en conservant l’usufruit. Cette technique permet d’anticiper la succession, tout en profitant d’abattements fiscaux renouvelables. En 2024, l’abattement familial reste fixé à 100 000 € par enfant et par parent, tous les 15 ans.

D’autres leviers utiles :

En structurant intelligemment les statuts d’une SCI, on protège souvent mieux que par un simple testament.

Quels pièges éviter avant de créer une SCI ?

Créer une SCI n’est pas anodin. En 2024, certaines erreurs sont encore fréquentes, et peuvent coûter cher. Voici quelques points à surveiller.

Sci et emprunt bancaire : des conditions plus strictes ?

En 2024, les établissements financiers sont plus regardants que jamais. Emprunter via une SCI suppose souvent des garanties spécifiques.

À savoir avant de solliciter son banquier :

Mieux vaut avoir préparé son dossier avant de rencontrer son conseiller bancaire. Un conseil ? Préparez un montage clair et structuré, intégrant les flux, la durée d’amortissement, et surtout les modalités de remboursement.

Faut-il choisir l’IR ou l’IS pour sa SCI en 2024 ?

Question-clé au moment de la création : faut-il laisser la SCI à l’impôt sur le revenu ou opter pour l’impôt sur les sociétés ?

Retenez ceci :

En 2024, certains nouveaux investisseurs sont tentés par l’IS pour « gommer » l’imposition personnelle. Ce choix doit cependant s’accompagner d’une vraie stratégie à long terme. Le passage à l’IS est irréversible : mieux vaut consulter un professionnel avant de signer le moindre statut.

À retenir avant d’acheter en SCI

Pour finir, voici une liste synthétique à consulter avant de se lancer dans la création d’une SCI en vue d’un achat immobilier :

La SCI est un outil puissant et souple. Encore faut-il l’employer avec discernement. Comme souvent en droit patrimonial, c’est dans les détails que se loge la valeur ajoutée… ou les tracas. Agir avec méthode et concertation reste votre meilleur allié.

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